Graduation Year

2018

Document Type

Thesis

Degree

M.A.

Degree Name

Master of Arts (M.A.)

Degree Granting Department

World Languages

Major Professor

Kersuze Simeon-Jones, Ph.D.

Committee Member

Madeline Camara, Ph.D.

Committee Member

Christine M. Probes, Ph.D.

Keywords

postcolonialisme, esclavage, Ile de la Réunion, Créole, Fanon, Parraud, Sac la mort

Abstract

Bien que l’esclavage ait été aboli en France il y a maintenant plus de 150 ans, la domination de l’Empire français subie par les diverses colonies, a laissé des traces visibles sur les populations de ces dernières. Par son oppression, sa violence physique et psychologique, et l’imposition d’un modèle occidental à suivre, la colonisation a laissé derrière elle des peuples vidés de leur culture, de leur langue et de leur identité.

En 2017, un film d’Emmanuel Parraud, intitulé Sac la mort, sera la parfaite illustration cinématographique de cette situation postcoloniale sur l'Île de la Réunion. S’appuyant sur les théories de la pensée postcoloniale, le réalisateur parvient à mettre en images cette “aliénation du Noir colonisé”, théorie développée par Frantz Fanon dans son œuvre Peau noire, masques blancs, selon laquelle l’ancien colonisé est devenu un être étranger à lui-même, ayant adopté la culture et la langue du colonisateur. Mais, au-delà de cette aliénation, se cache surtout une véritable souffrance psychologique; une souffrance qui ronge de l'intérieur ces anciens colonisés, qui les empêche d’avancer, les ancre à leur passé d’esclaves, et qui, surtout, les détruit à petit feu.

Malgré cette triste réalité, parfaitement dépeinte dans Sac la mort, l’auteur parvient à nous offrir la vision d’espoir, par les réunionnais, d’un avenir meilleur. Les réunionnais, tout comme tous ces anciens colonisés de Guadeloupe, de Martinique ou d’Afrique, prennent conscience de leur valeur et veulent se réapproprier et défendre leur culture, leur langue et leur identité qui leur ont été jadis volées.

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